L'observation des planètes et de la Lune
Observation de la lune et des planètes
Choix du site
Contrairement
au ciel profond, l'observation planétaire ne nécessite pas un ciel parfaitement
transparent et noir: ce type d'activité peut très bien s'exercer en ville. Les
planètes et la lune sont suffisamment brillantes. Ici, la stabilité du ciel
constitue un critère décisif pour l'utilisation du télescope ou de la lunette.
L'air présente des hétérogénéités de température provoquant des masses de densité
variable qui se comportent un peu comme des lentilles de verres. Le parallélisme
des rayons lumineux issus des planètes s'en trouve affecté.
Le choix du lieu d'observation a beaucoup d'importance. Il est préférable d'éviter d'installer l'instrument sur une terrasse en béton ou à proximité de toute autre source de chaleur. 
Il est intéressant de regarder les étoiles brillantes. Si elles scintillent fortement, l'observation planétaire risque fort d'être une perte de temps car la turbulence atmosphérique est trop importante. Il est toujours sage de vérifier si la turbulence
a diminué après une heure.
Matériel
En générale, l'observation de la lune et
des planètes exigent des forts grossissement. Il est donc important que
l'instrument repose sur une monture équatoriale motorisée. Il
n'est pas nécessaire ici de disposer d'oculaires grand champ, sauf peut
être pour l'observation de la lune. Une tête binoculaire offre un
grand confort dans ce domaine d'observation et permet de mieux percevoir les
détails à la limite de résolution.
L'instrument doit également être
mis en température afin d'éviter toute agitation thermique local
néfaste à l'observation planètaire. Le temps nécessaire
pour atteindre cette mise en température dépend de l'instrument:
par exemple pour la lunette FS78 quelques minutes suffises et pour le Mewlon
250 une heure peut s'avérer nécessaire.
Haute résolution
>Ce domaine est réservé à des instruments
de 200 mm et plus (les conditions d’observation dans nos régions
européennes montrent que le diamètre optimal se situe entre 250mm
et 300mm), munis d’une excellente optique, d'une bonne mécanique
et d’une longue focale (pour atteindre plus facilement les forts grossissements).
La résolution de l’instrument est inversement proportionnel à
son diamètre, en seconde d’arc, elle est donnée par la relation
: 12/D (D diamètre en centimètres). Pour observer les surfaces
planétaires à faibles contrastes, un instrument avec une faible
obstruction centrale sera préconisé. Une forte obstruction centrale
est nuisible non à cause de la perte de lumière, qui s'exprime
en centièmes de magnitude, mais à cause de la baisse de contraste
occasionnée. Le contraste de l’instrument reste correct pour des
obstructions inférieures à 20% et commence à baisser de
façon substantielle à partir de 30%. Pour l’observation
de la lune, du fait de son fort contraste, l’obstruction aura beaucoup
moins d’incidence et aucune perte de résolution ne sera notée.
Les lunettes apochromatiques, mais leurs tarifs deviennent rapidement exorbitants pour des diamètres de 150 mm et plus. Pas d'obstruction centrale, fort contraste. Tube fermé qui limite la circulation d'air.
Les télescopes Cassegrains (primaire parabolique et secondaire hyperbolique), avec une faible obstruction, une longue focale. Offre l'avantage d'être également convertible en Newton. Problème du tube ouvert qui facilite les mouvements d'air à l'interieur de celui-ci.
Avec un rapport d'ouverture à F/D 25 voire plus, l'obstruction reste inférieure à 20% et le contraste est proche de celui fourni par une lunette apochromatique. C'est la solution idéale pour l'observation planétaire (voir le livre "la construction d'un télescope d'amateur" de Jeau TEXEREAU)
Le télescope Newton ouvert à F/5 voire
plus muni d’une bonne lentille de Barlows x3 (on rejoint le Cassegrain).
Obstruction 28% voire moins suivant le rapport d'ouverture. Comme le Cassegrain,
problème du tube ouvert.
Le télescope Newton ouvert à F/5 voire
plus muni d’une bonne lentille de Barlows x3 (on rejoint le Cassegrain).
Obstruction 28% voire moins suivant le rapport d'ouverture. Comme le Cassegrain,
problème du tube ouvert.
Les Schmidt Cassegrain, l’obstruction de ces
instruments est de l’ordre de 30% voire plus, moins bon pour les surfaces
planétaires à faible contraste. Parfaitement exploitable sur
la lune. Tolérence de mise au point faible, due à l'ouverture
importante du miroir primaire. Tube fermé qui limite les mouvements
d'air à l'intérieur du tube. Cependant, la présence d’une
lame de fermeture fait apparaître souvant une couleur jaunâtre.
Sa mise en température peut être longue.
Les Maksutow, bien adaptés également
au planétaire, longue focale et faible obstruction. Tube fermé
qui limite les mouvements d'air à l'intérieur du tube. Présente
l’inconvénient d’être long à atteindre l’équilibre
thermique. Le ménisque peut également affecter les couleurs
Les Maksutow, bien adaptés également
au planétaire, longue focale et faible obstruction. Tube fermé
qui limite les mouvements d'air à l'intérieur du tube. Présente
l’inconvénient d’être long à atteindre l’équilibre
thermique. Le ménisque peut également affecter les couleurs
Les instruments pouvant répondre à ces contraintes:
Les instruments à éviter:
La collimation des instruments est primordiale
ici, elle doit être particulièrement soignée.